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#Post de l'été / Le coucou gris, l'indic des campagnes

Sciences participatives

Cet été, le mois de juillet sera très porté sur les plumes ! Et on commence avec le coucou, au centre d'un article scientifique tout juste publié par notre laboratoire Cesco grâce au Suivi temporel des oiseaux communs (STOC).

L'oiseau parasite

Vous savez tous que le coucou est un oiseau parasite. La femelle pond dans les nids d'autres espèces qui, sans s'en rendre compte, couvent ses œufs et élèvent ses petits. Cela nécessite pour ces mamans coucous de trouver un certain nombre de nids d’accueil favorables.

Une co-évolution entre espèces

« Un certain nombre » ne veut pas dire tous ! Sinon, les mamans coucous ne trouveraient plus de nids à parasiter les années suivantes. Être une maman parasite est donc une activité subtile ! Cela nécessite de passer inaperçue pour ne pas se mettre à dos les espèces qui hébergent et nourrissent au prix de leur énergie des rejetons qui ne sont pas les leurs.

Le pouillot siffleur est une espèce fréquemment parasitée par le coucou gris © Gregorio W | Wikimedia commons

Les coucous liés à la présence des autres espèces

Et bien les chercheurs viennent de démontrer que les coucous sont toujours entendus dans des lieux où le nombre d’espèces de passereaux est important ! 

Et cela est vrai en Grèce, en Italie, en Pologne, en République Tchèque, en Suisse et en France où l'étude a été réalisée par Federico Morelli et ses collègues - dont Frédéric Jiguet, notre spécialiste ornithologue au laboratoire. Pour parvenir à ce résultat, l'équipe de chercheurs a réalisé des points d'écoute dans différents environnements de ces pays européens. Avec le programme STOC, la France comptait le plus grand nombre de points d'écoute : 1 153 en tout !

Autre résultat intéressant : en France, la présence du coucou est liée à celle d'au moins 15 espèces d'oiseaux différentes vivant aux alentours.

L'oiseau, témoin de la biodiversité des passereaux

Entendre le coucou gris n'annonce donc pas seulement le printemps ! L'oiseau indique aussi une qualité du milieu : si au moins 15 espèces d'oiseaux sont capables d'y vivre (et de se faire parasiter), c'est qu'il supporte une diversité d'espèces en interaction. Un bon point pour la biodiversité.

Qui a entendu le coucou cette année ?

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Lisa Garnier, le lundi 06 juillet 2015

Pour s’abonner au blog, cliquer sur lgarnier@mnhn.fr

 

 Le STOC et le SHOC se dotent chacun d'un nouveau logo ! 

Biblio

Cuckoo and biodiversity : testing the correlation between species occurrence and bird species richness en Europe2015. Federico Morelli, Frederic Jiguet, Jiri Reif, Sofia Plexida, Andrea Suzzi Vallie, Piotr Indykiewicz, Petra Šímováa, Muriel Tichitg, Marco Morettii, Piotr Tryjanowskij.  Biological Conservation.

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