Back to top
Cymbalaria muralis P.Gaertn., B.Mey_. & Scherb. (bdtfx) par Thierry Pernot.jpg

Opération cymbalaire, participez à la moisson 2014 !

Sciences participatives

Opération cymbalaire, c'est notre série maison, notre feuilleton scientifique signé Vigie-Nature et Tela Botanica. Et comme toute série, il y a des épisodes. Avec du suspens, de l'action, des rebondissements. Tout comme la science avec des expériences, des erreurs, des indices, de nouvelles pistes...

Résumé des épisodes précédents

« Faut-il continuer à se parer de ses plus beaux habits quand personne n’est là pour vous regarder ?» était le titre du premier épisode. Est-ce que mesdames les cymbalaires ou Ruine de Rome, petites plantes poussant sur les murs, épuisent de l'énergie pour fabriquer des fleurs avec de larges pétales pour attirer des insectes pollinisateurs en faible nombre dans les villes ?

Episode 2

En octobre 2013, après que vous, moi et d'autres avaient mesuré les pétales dans les villes et campagnes, Nathalie Machon, notre professeure du Muséum national d'Histoire naturelle avait mis en évidence que non, les cymbalaires des grandes agglomérations n'épuisaient pas leur énergie à produire de grandes fleurs. Pour lire ce précédent épisode, lire ici.

Episode 3

Mais était-ce bien dû au fait que ces cymbalaires manquent de pollinisateurs ? Et si c'était dû à un manque de nutriments dans les brèches urbaines des grandes agglomérations ? Pour en avoir le cœur net, la co-production Tela Botanica-Vigie-Nature avait lancé « le temps de la moisson » pour que tout un chacun puisse envoyer des graines de cette curieuse petite plante au Muséum.

Episode 4

Nathalie a reçu trente neuf sachets de graines de participants motivés : 24 en provenance d’Ile-de-France et 15 de Cahors, Pontvallain, Burzet, Saint-Aubin-du-Cormier, Montpellier, Monbrison, Betton, Beauvoisin, Honfleur et Colmar. Comme personne n'avait encore tenté de mettre en culture cette plante, elle a proposé à Chantal Griveau du Conservatoire botanique national du Bassin parisien de tenter la mise en germination en boite de Pétri. Et ça a marché !

© Nathalie Machon | MNHN

Comment s'est passée la germination ?

Ensuite, des stagiaires de 3ème ont mis l'expérience en route : semer les graines dans des pots bien différentiés qui tous ont été mis en un lieu commun. « Les plantes ont bien germé : 80% des graines venant de la campagne et 72% venant de la ville, ce qui est à peu près identique statistiquement. » nous a indiqué Nathalie. « Celles de la ville ont germé un peu plus tôt que celles de la campagne. En moyenne, trois jours avant, mais la différence n'est pas significative ».

© Nathalie Machon | MNHN

Mais la floraison alors, les pétales ?

« Cet été, seules les plantes des villes ont fleuri : 29 plantes des villes pour 3 plantes de la campagne. » a ajouté Nathalie. « Cependant les effectifs sont trop faibles. Nous avons là une tendance mais scientifiquement, cela n'est pas valable. La taille des pétales était proche de 8 mm pour les fleurs des villes et 7 mm pour celles de la campagne. Mais nous ne pouvons rien conclure ».

Bouh...alors c'est fini ?

Non, la co-production a décidé de lancer une nouvelle série pour 2015 ! Vous êtes partants ? Il faut trouver des graines de cymbalaires et les envoyer à Nathalie. Audrey Tocco de Tela Botanica vous explique tout ici. Comment reconnaître la plante, comment ramasser les graines, etc.

Formidable ! Allons nous réussir à ensevelir Nathalie sous les graines de cymbalaires ?

Tous ensemble, tous ensemble.....

________________________________________________________________________________

Lisa Garnier, le jeudi 06 novembre 2014

Pour s’abonner au blog, cliquer sur lgarnier@mnhn.fr

Vous aimerez aussi

Fond de carte